Walking the Wire

Univers city fantastique dans une ville étudiante et où la criminalité se développe.
 
[-18] Bienvenue à Chicago, une métropole empreinte de mystère, où les ombres des gratte-ciel se mêlent aux secrets enfouis dans ses rues. Au cœur de cette cité, une guerre silencieuse fait rage entre gangs rivaux, chacun luttant pour le contrôle des quartiers et des ressources. Mais au-delà des ruelles sombres et des alliances fragiles, un élément inattendu vient perturber l'équilibre précaire de la ville : la présence de créatures surnaturelles.Dans l'ombre des gratte-ciel étincelants, des vampires déambulent dans les rues, cherchant leur prochaine proie, tandis que des loups-garous patrouillent furtivement dans les parcs urbains. Les sorcières manœuvrent dans l'ombre, tissant des sorts pour influencer les événements, tandis que des chasseurs de créatures surnaturelles tentent de maintenir un semblant d'ordre.Les gangs, initialement occupés à se disputer le pouvoir, sont maintenant confrontés à des défis plus sinistres. Les alliances entre factions humaines et surnaturelles se forment et se brisent, créant une toile complexe d'intrigues et de rivalités. Les rues de Chicago résonnent du crépitement des armes à feu et du murmure de rituels mystiques.Entre le monde des mortels et celui des créatures surnaturelles, la frontière devient de plus en plus floue, transformant la ville en un terrain de jeu dangereux et imprévisible. Chicago, ville des vents, est devenue le théâtre d'un conflit entre la criminalité humaine et les forces surnaturelles qui menace d'ébranler les fondations même de la réalité urbaine.
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The door was locked, so I invited myself in anyway - ELAIN
Raphael Dubháin
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Localisation : Entre le cabaret de Lilith et l'université. Parfois il est chez lui. Vous voulez plus d'informations les stalker?
Raphael Dubháin
The door was locked
So I invited myself in anyway...

L’appartement n’était absolument pas ce à quoi il s’attendait pour sa descendance. Raphael avait pris pour habitude de laisser Joséphine voler de ses propres ailes, surtout à la demande d’Archie qui voulait que sa petite fille puisse vivre sa propre vie sans être confrontée par les ancêtres constamment sur son rôle à venir. Ça avait ces côtés positifs et négatifs. Elle n’était pas préparée à prendre place sur le trône familiale, mais elle avait une vie relativement normale hormis la mort soudaine de ses parents. Archibald avait tout fait pour qu’elle ne vive pas l’anxiété de son futur tout tracé pour elle, en échange Raphael s’était rapproché dans les dernières années pour s’assurer que sa descendante commençait la préparation adéquate. Ne nous voilons pas les yeux, le favori de l’ancêtre se faisait vieux, il ne vivrait encore que deux à trois décennies s’ils en avaient la chance. Voilà pourquoi il était entré par infraction chez sa multiple-petite nièce. Il devait observer où elle vivait et ce qu’elle faisait exactement de la fortune familiale auquel elle avait accès depuis son anniversaire cette année.

Glissant ses doigts sur un des meubles, il ne cachait pas le dégout sur son visage en voyant la poussière qui s’était déposée, pas que c’était particulièrement sale mais une femme de ménage ne ferait pas de tort. Il n’avait pas particulièrement fait attention s’il y avait âme qui vive dans l’appartement quand il avait ouvert la porte avec habileté, habituer à bien pire serrure que celle qu’il venait de crocheter en quelques secondes, les verrous étaient de plus en plus faciles à ouvrir avec les siècles croyez le sur parole sur ce point.

La lune éclairait la fenêtre du salon, rayon argenté noyant la pièce, la nuit était fraîche, le ciel était dégagé. En temps normal Raphael aurait été à la chasse, mais il s’était déjà repu il y a quelques jours et n’avait pas non plus besoin de le refaire constamment. Il avait horreur de chasser le ventre plein, préférant le peu de plaisir qu’offrait la famine et le défi des proies qui pensaient avoir le dessus sur lui jusqu’à la dernière seconde. Loin était le chrétien pratiquant qu’il fut de son vivant, lui qui n’avait jamais fais de mal à son prochain, mais tout cela était il y a plusieurs vies désormais. Il ne restait de l’homme que le reflet dans le miroir, que le prénom de jadis, le reste n’était qu’un mensonge tissé au fil des années. Le lion doré des Dubhain n’était qu’un monstre voilant ses intentions derrières une façade familiale. Il se ventait de ne vivre que pour assurer la survie de leur sang, mais venant leur extinction fatidique et inévitable il continuerait à vivre en se trouvant une nouvelle excuse pour pardonner ses crimes. Il se grisait de ses crimes, des implorations de ses victimes, de leur souffrance et de ressentir dans un dernier battement de cœur la fin de leur existence sous ses crocs.

Cette nuit cependant, il n’était présent que pour observer, attendant que sa petite fille rentre de peu importe où elle pouvait bien être. Il était presque vingt-trois heures quand Raphael pris place sur le divan, long soupire sortant du fond de sa gorge, heureusement que le seigneur l’avait fait patient pour tous. Il ne bougeait pas, ni ne respirait observant simplement la déception devant lui. Joséphine allait à nouveau devoir se faire rabâcher les oreilles, car son arrière-grand-père comptait encore lui proposer de venir le rejoindre dans son penthouse.
☾ anesidora
Jeu 14 Mar 2024 - 1:53
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Elain Lockridge
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Elain Lockridge

The door was locked so I invited myself in anyway.

Alors que la nuit tombait doucement, les ombres commençaient à danser sur les murs de son appartement. Elain venait tout juste de rentrer dans son appartement, poussant la porte avec précaution. D'un geste distrait, elle déposa son petit gilet sur le dossier d'une chaise, laissant échapper un soupir de soulagement après une longue journée d'études. Elle avait délibérément prolongé son séjour à la bibliothèque universitaire jusqu'à une heure tardive. Bien que son cœur ne soit pas vraiment à la tâche des révisions, elle appréciait au moins le fait d'être confinée dans un endroit où les distractions étaient moindres. Au moins, loin de son appartement, elle n'était pas constamment harcelée par la tentation d'aller fouiller dans le réfrigérateur. Ainsi, elle était moins tourmentée par l'envie de manger. C'était consternant de constater à quel point les étagères étaient relativement vides, du moins les siennes. Moins flagrant ces derniers jours, car elle avait réussi à faire quelques courses grâce à sa bonne étoile. Une étoile nommée Joséphine. Depuis quelques temps déjà, cette jeune fille était devenue sa colocataire, apportant un soulagement financier bienvenu à Elain. En plus, l'étudiante se révélait être une compagnie agréable et attentionnée, ce qui rendait la cohabitation d'autant plus plaisante. Elle avait redouté de ne pas s'habituer à la compagnie d'une autre personne après le départ de sa meilleure amie, Aurora. Cependant, finalement, elle commençait à s'habituer à la présence réconfortante de sa nouvelle colocataire.

Elain ferma la porte à clé derrière elle et se dirigea immédiatement vers sa chambre, où elle posa son sac sur le sol avec un soupir de soulagement. Elle remarqua que la nuit tombait rapidement, mais elle constata avec surprise que Joséphine n'était pas encore rentrée. Une légère inquiétude s'empara d'elle alors qu'elle se demandait où pouvait bien être sa colocataire à cette heure tardive. Peut-être à un cours du soir, ou bien avec une amie. Elle n'aimait pas trop ça mais elle lui enverrait un message plus tard. Elle farfouilla rapidement dans ses affaires avant de se diriger vers la salle de bain pour se délasser sous une douche bien méritée. L'eau tiède de la douche lui fit un bien fou, apaisant ses muscles fatigués et chassant lentement le stress accumulé de la journée. C'était l'un des rares petits plaisirs qu'elle pouvait encore se permettre, et elle en savoura chaque goutte avec gratitude. Même après avoir arrêté l'eau de couler, elle resta un moment enroulée dans une serviette, se frictionnant doucement pour se réchauffer. La sensation de fraîcheur dans l'air ambiant la fit frissonner légèrement, et elle réalisa que la température avait considérablement baissé depuis qu'elle était entrée sous la douche. Enfermée dans la salle de bains, elle était coupée du monde extérieur, isolée dans son propre cocon. Les bruits de l'appartement lui semblaient lointains, étouffés par les murs épais de la pièce. Après avoir enfilé la nuisette que lui avait laissée Aurora, Elain prit son téléphone et lui envoya rapidement un message, agrémenté d'une photo. Elle n'avait plus qu'à aller chercher son plaid pour le draper autour de ses épaules et se glisser sous sa couette pour se protéger du froid de la nuit. Une fois dans sa chambre, elle se dit qu'elle serait moins tentée de manger quelque chose par flemme de bouger jusqu'à la cuisine. Elain déverrouilla et sortit dans le salon avant de se figer totalement. Dans l'obscurité, elle jurerait voir une silhouette installée sur le divan. Ses doigts tâtonnèrent pour trouver l'interrupteur et dissiper ses doutes. Elle pensait que son esprit lui jouait des tours, mais quand elle alluma la lumière, une pâleur subite envahit son visage, et elle faillit lâcher son téléphone, qu'elle retint juste à temps.

Quelqu'un était assis dans leur salon, et pourtant, elle était certaine d'avoir fermé la porte de l'appartement. Un jeune homme était là, assis, et elle ne savait ni qui il était ni ce qu'il voulait. Elle chercha quoi dire, mais elle était bouche bée, incapable de trouver les mots appropriés pour cette situation étrange. D'un coup d'œil rapide, elle espéra voir Joséphine, dans l'espoir que ce soit un ami à elle qui serait rentrée avec, mais elle ne semblait toujours pas là. La situation était pesante, et Elain se sentait de plus en plus mal à l'aise face à ce mystérieux intrus dans leur appartement. Elle finit par balbutier quelque chose d'incompréhensible, sa gorge nouée par l'anxiété qui l'envahissait. Puis, les mots se formèrent à la suite les uns des autres. « Qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous faites chez moi ? Et comment êtes-vous entré ? Qu'est-ce que vous voulez ? » Les questions sortirent de sa bouche avec un mélange de peur et de détermination. Elle baissa les yeux sur son téléphone, se demandant si elle devait essayer de joindre la police, mais elle n'était pas sûre d'avoir l'occasion de le faire. Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle s'était instinctivement reculée, se retrouvant presque collée au mur du salon, cherchant un semblant de sécurité dans cette posture défensive. « Veuillez sortir de chez moi. » Elain regarda autour d'elle, cherchant quelque chose qui pourrait lui servir d'arme au cas où la situation dégénérerait.

CIARAN
Jeu 14 Mar 2024 - 4:33
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Raphael Dubháin
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Raphael Dubháin
The door was locked
So I invited myself in anyway...

Le vieil homme sous l’apparence innocente d’un jeune adulte croisait ses jambes en laissant sa tête tombée contre le dossier du divan. L’appartement avait encore l’odeur du dernier repas qui avait été mis au fourneau, les épices encore volatils dans l’air, rien qui ne le ramenait particulièrement à un souvenir d’antan et pourtant. Quelque chose dans le silence de mort de cet appartement le faisait rêvasser à sa vie humaine, aux repas que cuisaient sa grand-mère lors des festivités du solstice d’hiver, à la chaleur que dégageait le fourneau alors que le bois crépissait en son antre. Il aurait presque pu s’endormir, d’un côté parce que Joséphine prenait tout son temps et d’un autre car perdu dans ses songes le vampire était quelque peu docile. Il ignorait cependant pourquoi il se faisait plus vulnérable ces derniers temps, peut-être qu’un insecte l’avait piqué et avait injecté en lui ce désir nostalgique de souvenirs perdu depuis toujours ou peut-être que le temps perdu n’était que propice à son imagination.

Quoi qu’il en soit quelqu’un fini par rentrer, mais l’odeur même suffit à Raphael pour savoir qu’il ne s’agissait aucunement de sa descendante. Raphael hésitait s’il devait faire savoir sa présence, lors d’un moment du moins, avant de décider de rester une ombre tapissant le mur du salon. Il choisissait le silence, profitant de ces quelques secondes pour observer de là où il était l’étranger vivant avec son sang, ne déplaçant ni air ni poussière.

Le mortel choisissait une douche, un moment paisible et un rituel de bien-être dès son arriver dans la demeure. Pas spécialement curieux de ce qui pouvait se produire entre elle et l’eau purifiant ses pores, le vampire continuait son observation des lieux dans le calme. Les rayons lunaires perçant la pénombre démontraient une petite pièce peu garnie d’œuvre d’art ou de pièce maitresse accentuant le lieu. Quelques effets personnels étaient disposés chaotiquement, sûrement au miroir même des deux propriétaires, rien de surprenant pour le moment. Une télévision de grandeur médiocre se tenait telle la fierté de la pièce de vie, mais elle avait tout a enviée aux écrans que possédait le vampire. Après une très brève analyse, Raphael constatait que sa petite-nièce vivait donc dans la pauvreté et ce fait même pu dessiner le dégout sur son visage, lèvre retroussée par la réalisation subite, qu’il avait dû manquer à son apprentissage pour qu’elle choisisse ceci plutôt que tout ce qu’il lui offrait sur un plateau d’or.

L’humaine revint dans la pièce, allumant la lumière, les ampoules faisant contracter la pupille d’azur de l’irlandais sous le contact soudain. Le cœur de la jeune mortelle s’accélérait, pas besoin d’être près d’elle pour l’entendre sauter des battements, elle paniquait à la vue de Raphael. Cette vision d’une mortelle tétanisée par un potentiel destin lui donnait l’eau à la bouche. Il se relevait instinctivement debout, mais se retenait de partir à la charge, observant sa proie imprévue accoudée au mur derrière elle comme si celui-ci allait la protéger des crocs de la bête. Il fit un pas. Un seul, avant de se remémorer que Jo pouvait arriver à tout moment et qu’il avait promis à Archie de ne jamais la laisser voir la violence de sa nature.

« Elle est tout ce qui me reste, père. » l’écho de la voix du vieil homme ravissait un souvenir à l’intérieur du vampire. Il voyait la scène, le jour où Raphael avait dû récupérer la jeune enfant encore tremblante dans la voiture, refusant de sortir même pour aller se terrer dans les bras de son grand-père. Elle était intelligente pour son âge, trop émotionnelle au goût de son ancêtre qui ne comprenait pas ce qui l’effrayait autant de quitter le moyen de transport, comme si rester en son siège ne confirmerait jamais la mort de ses parents et la sauvegarderait de son futur. « J’ai perdu ma fille, elle à perdu ses parents, elle ne peut pas savoir ce que tu es véritablement. Promets-le-moi. » Scène quelque peu perturbante quand on y pense, le vieil homme grisonnant implorant le jeune adulte dont la chevelure rousse éclairait sous la lumière des lampadaires. Comme s’ils auraient dû avoir un rôle inversé, mais que le sort s’était joué d’eux. « Je ne ferai jamais de mal à ta Joséphine, ni maintenant, ni jamais. Tu en as ma parole. » fin de l’écho d’une autre époque, le regard du vampire s’assombrissait.

Un grommellement se fit entendre, bref, juste assez pour expliquer la frustration que le prédateur vivait présentement. « On se calme. » disait-il comme s’il n’était pas celui étant entré par infraction dans l’appartement. « J’attend Jo. Je suis son cousin. » quoi que ce terme lui déplût, il valait peut-être mieux calmer les enjeux dans la seconde. « Je suis entrer par la porte, tout comme vous, je ne voulais pas vous faire peur je m’en excuse. » habile de ses mots, Raphael relevait ses mains en guise d’innocence, montrant qu’il n’était aucunement armé et détendant son visage dans une hypocrisie paisible. Il avait joué à ce jeu un millier de fois déjà, ce ne serait ni la première ni la dernière fois qu’il userait de son charisme inné pour se sortir d’affaire. « Tenez, ma carte d’identité, ça vous rassurerait? » Il glissait une de ses mains dans son dos, l’autre toujours relevée paume ouverte, agrippant le porte carte dans la poche arrière de son pantalon. Il présentait rapidement le porte carte, le proposant à la jeune femme, si elle voulait l’ouvrir elle pouvait. « Raphael. Mon nom est Raphael. Je suis venu ici pour Archie, son grand-père, il est inquiet. Je venais juste m’assurer que tout allait bien. » finissait-il en cambrant légèrement ses lèvres dans un sourire enclin de franchise et d’ingénuité. Elle pouvait remercier sa bonne étoile, pour ce soir du moins, il ne comptait pas s’abreuver à même sa jugulaire.
☾ anesidora
Jeu 14 Mar 2024 - 14:51
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Elain Lockridge
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Elain Lockridge

The door was locked so I invited myself in anyway.

Son cœur loupa des battements, puis s'accélèra dans sa poitrine, martelant ses côtes avec une frénésie alarmante. Chaque pulsation résonnait dans ses tempes, tandis qu'une vague d'adrénaline submergeait son corps. Malgré ses efforts pour retrouver son calme, ses mains tremblantes et sa respiration saccadée trahissaient son anxiété grandissante.Elle s'était toujours sentie en sécurité dans son appartement jusqu'à présent. Chaque fois qu'elle franchissait le seuil de sa porte, c'était comme si elle laissait derrière elle le tumulte du monde extérieur pour retrouver son sanctuaire intime. Les murs familiers de son chez-soi lui offraient un sentiment de tranquillité et de protection, un cocon où elle pouvait se détendre en toute quiétude. Jamais elle n'avait ressenti la sensation d'un potentiel danger dans les parages. Les rues calmes et les voisins amicaux semblaient former un rempart solide contre les menaces extérieures, et elle se sentait en harmonie avec son environnement. Pourtant, cette nuit-là, cette illusion de sécurité était brisée, et elle se retrouvait confrontée à une réalité inattendue et déconcertante. Le voir se lever de son siège et faire un pas vers elle fut un électrochoc, et Elain attrapa instinctivement ce qui traînait sur le meuble à portée de main. En l'occurrence, un peigne. Pendant un bref instant, qui sembla durer une éternité pour elle, le silence s'installa, terriblement oppressant, comme si le moindre bruit pouvait déclencher une avalanche de conséquences inconnues.

Qu'on lui dise de se calmer au sein de son propre appartement était un comble pour la locataire. Elle ressentait une envie irrépressible de lui crier qu'elle réagissait exactement comme elle le voulait, de lui faire comprendre qu'elle n'avait pas besoin d'être dirigée dans sa propre demeure. Cependant, elle savait que céder à cette impulsion aurait été immature et contre-productif. Alors, elle se contenta de se mordre la langue, réprimant ainsi ses émotions bouillonnantes, même si cela lui coûtait un effort considérable.Cela eut au moins le mérite de métamorphoser un peu la panique.Sa main tenait toujours le peigne de plastique devant elle, comme un rempart symbolique contre l'intrus qui se tenait devant elle. Son cœur battait la chamade alors que ses oreilles captèrent les mots : "cousin de Jo". Immédiatement, les choses prirent une nouvelle tournure. Il connaissait sa colocataire, et prétendait même être de sa famille. Cette révélation inattendue fit naître en elle un tourbillon de questions et d'émotions contradictoires. L'hésitation se fraya un chemin jusqu'à elle, alors qu'elle se demandait comment réagir face à cette nouvelle donne."Ce n'est pas une raison...", commença-t-elle d'une voix tendue, essayant de contenir son irritation croissante. "Vous auriez pu frapper ou sonner. J'étais sûre que la porte était fermée pourtant...", ajouta-t-elle, exprimant à la fois son agacement et sa perplexité. Elle était étourdie, et elle ne le niait pas. Pourtant, cette fois, elle aurait juré avoir correctement fait les choses.Elle ne voulait pas se perdre en conjectures sur la façon dont il était entré. Elle doutait qu'il ait escaladé la paroi de l'immeuble pour passer par une fenêtre. Elle passa une main dans ses cheveux, actuellement blonds, en soufflant, sentant son rythme cardiaque ralentir progressivement quand il prétendit n'avoir aucune intention de l'effrayer. Pourtant, des minutes auparavant, elle s'était posé la question quand il s'était levé de son siège pendant cette fraction de seconde. "En restant assis sans mot dans la pénombre ?"

L'inconnu en faisait trop en levant les mains en l'air comme un innocent, ce qui incita Elain à l'observer plus paisiblement désormais. Est-ce qu'il disait vrai ? Elle n'en savait rien. Après tout, il pouvait aussi bien prétendre être le cousin de sa colocataire sans vraiment l'être. Elle cherchait des ressemblances, scrutant son visage à la recherche de traits familiers, mais elle n'avait jamais été très douée pour ce jeu-là. Son aisance dépourvue de toute gêne la perturbait grandement. Elle déposa finalement le peigne sur le meuble près d'elle, se rendant soudain compte du riddicule et de l'inutilité. Elle croisa les bras sous sa poitrine, rejetant l'idée de s'approcher pour prendre le porte-carte. "Non, ce n'est qu'un morceau de plastique. Il n'y a rien d'intéressant là-dedans", déclara-t-elle, consciente que cela ne lui apporterait que le nom et le prénom de l'inconnu. Elle n'était pas encore à l'aise en sa présence en plus, alors elle gardait ses distances.
C'est lorsque l'intrus commença à parler de sa famille que la jeune femme se radoucit un peu plus bien qu'elle soit toujours incertaine. Néanmoins, Elain se sentit embarrassée par l'absence de Jo. Sa présence aurait pu dissiper tout malentendu. Elle se pencha légèrement en avant, fronçant brièvement les sourcils, tandis qu'elle s'interrogeait sur les raisons de leurs inquiétudes. Joséphine semblait aller bien, du moins selon ce qu'en avait constaté sa colocataire. Elles s'étaient croisées ce matin et Elain se souvenait de l'avoir vue sourire. Cependant, l'idée qu'il puisse se passer quelque chose dont elle n'était pas au courant ne lui plaisait guère. Elle préférait se dire qu'ils étaient juste un peu protecteurs. Si c'était comme sa famille, cela pouvait être étouffant, mais si c'était juste une visite banale... Elle pinça un peu les lèvres, elle avait acquiescé au prénom qu'il lui avait donné mais elle ne s'était pas précipitée pour donner le sien. " D'accord, désolée Raphael mais à vrai dire, famille ou pas, entrer sans s'annoncer dans l'appartement de quelqu'un mais maintenant que vous êtes là.... Pourquoi tant d'inquiétudes ? Jo va bien." Bien que ce soir, elle se fasse étrangement désirer. Le coeur d'Elain battait toujours un peu plus vite que la normale mais elle s'était énormément calmée et prenait le parti de le croire. Ou au moins de faire semblant. Il n'avait pas l'air agressif, elle se sentait moins menacée. "Si vous voulez l'attendre, je peux...vous offrir un verre d'eau" Elle n'avait que ça à proposer... c'était mieux que rien, non ? Elle sentit néanmoins la gêne l'étreindre un peu et regarda ailleurs pendant un court instant. Maintenant s'il décidait réellement d'attendre sa cousine, elle espérait que celle-ci ne tarde pas trop parce qu'elle n'était pas certaine de tenir une bonne compagnie au jeune homme. Elle aurait été plus à l'aise si elle avait eu le temps de se faire à une visite.

CIARAN
Jeu 14 Mar 2024 - 19:30
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Raphael Dubháin
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Raphael Dubháin



The door was locked

Elain & Raphael

So I invited myself in anyway...

Le vampire observait l’humaine et l’arme qu’elle avait saisit entre ses doigts, ce peigne de plastique qui ne causerait aucun mal à sa personne. Elle était comme la plupart d’entre eux, impulsive sous la menace prochaine d’une mort, lorsque la peur venait la tétanisée au point de prendre tout ce qui trainait pour ralentir le sort qui l’attendait. Il savait qu’il aurait très bien pu sauter sur elle, mordre à pleine dent dans sa jugulaire, arracher son essence de vie alors que son artère pulserait sous sa bouche. Il se délectait à la mémoire même du gout ferreux qui viendrait tapisser sa gorge, se grisait de savoir qu’elle se débattrait impuissante sous sa main, son cœur vivant ses derniers battements selon la volonté du prédateur.

Tout cela était une occurrence hebdomadaire à ses yeux, la chasse faisant partie même de l’essence de qui il était, car il refusait de se laisser nourrir par les options qu’il considérait lâche. Les banque de sang, la proximité de cette nourriture sans l’excitation d’attraper son repas, tout ceci était un concept trop moderne à ses yeux, trop paresseux, trop souple. L’idée même de se faire servir sur un plateau doré lui rappelait son maitre qu’il avait nourri lui-même pendant six longues années humaines lui ayant paru comme un millier dû à la soumission. Son maitre était devenu faible, Raphael se refusait de ressembler de près ou de loin à ce qu’il ne considérait même pas un homme. Il restait donc un chasseur, même si l’appel de sang était moins fort avec les années et qu’il y résistait particulièrement bien, favorisant de boire à la source même. Il avait des terrains de chasse précis, faisant disparaître des gens qu’on ne chercherait pas, lançant les corps dans les eaux communes pour faire disparaitre toute trace de son crime.

Sauf qu’il avait promis à Archie qu’il ne traumatiserait jamais sa Joséphine en la laissant voir la véritable nature vampirique de son ancêtre. S’il faisait disparaitre la jeune femme devant lui, aussi tentant soit-il, il pourrait rompre cette promesse à laquelle il s’était tenu sagement pendant une décennie. Il voyait mal sa petite fille le détestée, se rappelant de la jeune enfant assise à ses côtés sur le banc du piano dans la demeure principale, apprenant les touches avec un Raphael plus attentionné. Il se rappelait l’éclat du rire de la jeune enfant, l’appelant par son prénom, les longues boucles de ses cheveux tombant en cascade sur son si petit dos. Ses grands yeux admirant le vampire de ses yeux innocents, ne voyant pas le monstre qu’il était, mais remarquant l’humain qu’il fut un jour.

Il changeait donc d’approche, retenant la bête sommeillant en lui, son regard s’adoucissant quelque peu. Il donnait son nom, proposait de montrer ses cartes et donnait une explication. Pas totalement fausse, vue le contexte, Jo avait effectivement refusée à ce que Raph ou Archie viennent la visiter dans son nouveau logement. Peut-être qu’elle attendait le moment opportun mais trop protecteur, Raphael avait brisé son droit à la vie privé en venant crocheter la serrure de l’appartement. Il levait ses mains dans les airs, dramaturge un peu trop évident, mais en même temps si cela pouvait prouver son « innocence ». Elle refusait cependant la présentation du plastique contrefait que Raphael avait dans son porte-monnaie. En soit, elle n’aurait eu que le prénom, le reste n’était qu’invention gracieuseté du gang qui avait comme spécialité d’inventer des faux papiers. On se demande presque pourquoi Raphael avait spécifiquement entrainer ses gens à créer des fausses identités quand on pense qu’il a plus de trois siècles d’existence à cacher aux chasseurs. (Sarcasme, on savait très bien pourquoi. La longévité se doit d’être cachée, il ne pouvait pas se promener avec un certificat de naissance de 1770…) Mais elle avait un point, Raphael était effectivement resté caché dans la pénombre sans le moindre bruit, si sa descendante était arrivée à la maison elle n’aurait pas réagi comme la jeune femme.

« Mon erreur, » mentait-il « Je ne savais pas où était l’interrupteur et je n’osais pas toucher à rien. » il espérait qu’elle boive ses paroles comme du vin, il ne comptait pas s’éterniser là-dessus ni répondre du fait qu’elle était certaine d’avoir verrouiller. La réponse courte; elle avait verrouillé, il avait crocheté. Il n’allait pas dire qu’il avait une clé car c’était faux et facilement observable. Sauf que comme il sentait qu’elle doutait d’elle-même il allait utiliser ce fait sans aucune gêne. Puis, c’était un peu hypocrite quand on y pense qu’il dise ne rien vouloir toucher, mais le voilà dans la salle de vie, gracieusement patient avec l’humaine.

« Elle ne répond pas à ses messages, ce n’est pas dans ses habitudes, Archie m’a envoyé pour m’assurer qu’il ne lui était rien arrivé d’infortuné. Après tout, elle n’est pas habituée à ce genre de…quartier défavorisé. » Ne cachant même pas son dégout face à l’endroit, il tordait légèrement ses lèvres en voulant retenir sa réelle réaction. Il chassait dans ce quartier, il ne se serait jamais attendu à ce que Joséphine y habite, elle qui avait été élevée dans la richesse abondante et la sécurité de la maison grillée de son grand-père. Quand elle avait dit vouloir prendre son envol, ils ne s’étaient pas imaginer que ce serait pour faire l’expérience de la misère. « Non, ça ira. » Répondait-il plus sèchement à sa proposition. Il se reprenait. « Je ne voudrais pas vous importuner, je vous ai déjà fais une peur bleue par ma simple présence, ce serait trop demandé. » Il tirait ses lèvres dans un rictus plus doux, un faux sourire sur son visage d’ange, usant de tout le charisme qu’il avait dans sa poche.

« Donc, vous êtes la colocataire de ma cousine? » continuait-il pour changer le sujet, ou plutôt prendre le contrôle de la conversation dans sa totalité. Il calmait son corps, abaissant ses mains afin de les poser dans les poches de son pantalon. « J’espère qu’elle ne vous fait pas trop d’ennui. » laissait-il entendre dans un léger rire entre ses lèvres. Outre sa famille, Jo était un ange parmi l’enfer, il se doutait bien que ce n’était pas le cas.
(c) DΛNDELION
Dim 17 Mar 2024 - 20:53
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Elain Lockridge
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Elain Lockridge

The door was locked so I invited myself in anyway.

« Tu devrais verrouiller cette fichue porte ou un jour il va finir par nous arriver des bricoles. T’es plus à Lincoln Park ici ! » La voix d'Aurora résonna soudainement à ses tympans, rappelant l'avertissement qu'elle lui avait donné des dizaines de fois quand elles habitaient ensemble. Elain était étourdie, et une fois sur deux, elle oubliait de fermer à clé. Mais jusqu'à présent, elles n'avaient jamais eu à faire face à de désagréables surprises. Aujourd’hui, elle s’était sentie déboussolée devant cette intrusion dans son quotidien et elle avait éprouvé un immense sentiment d’impuissance. Désarmée dans son propre appartement, elle détestait cette sensation. Celle de perdre pied, celle de sentir son coeur accélérer et la panique de guider ses actions impulsivement. Avec un soupçon de recul, elle réalise toute l’absurdité de sa réaction qui aurait été bien futile si un réel danger avait été présent. Son “arme” d’infortune était loin d’en être une et n’aurait pas servi à quoique ce soit. De toute façon, elle ne savait pas non plus se défendre. Ressentir le sentiment d’être ainsi acculée lui faisait l’effet d’avoir plongé brusquement dans une baignoire remplie de glaçons. Elle qui avait grandi dans un quartier calme où les journées semblaient s'écouler paisiblement, loin des tensions et des inquiétudes qui régnaient parfois dans les quartiers plus agités, n’était pas habituée à ce ressenti. De surcroît, ses parents l’avaient toujours bercée dans une bulle de protection impénétrable. Elle avait eu du mal à s’en extirper et elle y serait sûrement encore si Aurora n’avait pas rassuré son père et sa mère pour qu’elles habitent ensemble pendant leur scolarité universitaire. Aujourd’hui sa meilleure amie ne faisait plus partie de la colocation et Elain n’en avait pas touché le moindre mot à ses parents. Elle était certaine qu’ils en seraient mortifiés, quand bien même elle avait trouvé une autre personne pour lui tenir compagnie. Le moindre détail changeant avait son importance et suscitait l’inquiétude de ses géniteurs. Jusque là, elle tenait encore et pouvait leur prouver qu’elle savait se débrouiller par elle-même.

Soudain, elle n'était plus sûre de ce simple détail. Elle avait reposé le peigne en apprenant que l'étranger n'était pas une potentielle menace, même si son cerveau continuait de lui dire que ce n'était pas normal de s'introduire chez les gens sans s'annoncer, même si on faisait partie de la famille des habitants. Personnellement, elle avait toujours fait de son mieux pour garder sa famille loin de son logement, mais elle ne pouvait pas demander à Joséphine d'en faire autant avec la sienne. Elle ne savait pas encore à quel point sa colocataire pouvait être proche de sa famille, mais elle ne s'attendait pas à voir débarquer un membre de celle-ci aussi soudainement et de nuit. Elle aurait préféré que le dénommé Raphael vienne voir sa cousine en pleine journée. Cela aurait semblé un peu plus approprié. Progressivement, elle sentait les battements de son cœur revenir à la normale même si elle n’était pas encore tout à fait à l’aise avec cette présence intrusive. Elain observait l’individu tandis qu’il sortait sa carte d’identité, il devait être dans sa tranche d’âge remarqua-t-elle mais elle n’avait pas besoin qu’il lui présente un morceau de plastique pour qu’elle le croit. Elle acceptait ses propos sur son identité et sa relation avec Josephine. Elle tolérait un peu moins son attitude, acquiescait au fait que ce soit de sa faute et l’écoutait prétendre ne pas avoir osé allumer la lumière car il ne voulait toucher à rien. Instinctivement, Elain croisa les bras et haussa les sourcils. Elle aurait trouvé plus normal qu’il veuille surprendre sa cousine même si c’était tout aussi aberrant comme idée. « Ah, donc vous préfèrez errer dans le noir plutôt que de risquer de toucher à quelque chose ? Une stratégie audacieuse, je dois dire… » Histoire de bien foutre la trouille à ceux qui entre dans la pièce. Elle en était encore un peu sous le choc. C’était le fait qu’on puisse se tapir silencieusement dans l’ombre chez elle qui l’a mettait à mal.

Que Josephine ne réponde pas à ses messages la laissa perplexe car elle imaginait mal la jeune femme faire exprès de ne pas répondre à sa famille. Effectivement, ce n’était pas le genre d’habitude qui la caractérisait mais surtout elle répondait parfaitement aux messages que pouvait lui envoyer Elain alors pourquoi ne répondrait-elle pas à son grand-père. Jo n’était pas du genre à inquiéter les autres volontairement pour gagner de l’attention, de ça, Elain en était convaincue. Elain ouvrit la bouche quand il parla de quartier défavorisé, elle pouvait entendre la pointe de dégoût dans ses propos et sa réaction faciale en disait large. Tout le monde ne pouvait pas se permettre de vivre dans les beaux quartiers et Jo ne s’était jamais plainte de l’endroit. « Peut-être qu’elle a une bonne raison de ne pas répondre à ses messages… vous comptez envoyer des patrouilles de secours la prochaine fois que vous n’avez pas de nouvelles ? » Elain se rendit compte que l’intrusion chez elle l’avait rendue nerveuse et qu’elle était sur la défensive en lui répondant. Or, elle n’avait pas d’autres raisons d’être désagréable avec lui que le reproche de lui avoir fait une frayeur pareille. C’était même louable; dans un sens, de se faire du souci pour les siens. « Pardon… Je ne voulais pas être désagréable. » Elle passa outre le fait qu’elle appartienne à un quartier défavorisé, même si cela lui rappelait amèrement la situation délicate dans laquelle elle se trouvait actuellement.

Une tension était palpable, elle le ressentit quand il refusa le verre d’eau. Malheureusement; elle ne pouvait pas faire l’effort de lui proposer une autre boisson pour attendre celle qui se faisait désirer. « C’est vrai que ce serait très incorrect de votre part d’accepter un verre d’eau après toute cette frayeur. Vous avez épuisé le quota de demandes tolérables.» Dans un sens, elle essayait de détendre l’atmosphère tendue qui régnait désormais dans l’appartement malgré le sourire qu’il lui adressait. C'était de l'humour et elle espérait qu'il ne le prenne pas comme une agression de plus. Ses épaules s’abaissèrent naturellement, elle sentit son corps se relaxer et frissonna même un peu dans sa tenue. Elle se contenta de répondre d’un sourire amical avant de s’excuser et de s’éclipser dans sa chambre deux minutes. Du salon, elle l’entendit poser la question et leva les yeux au ciel en se rendant compte combien la discussion allait être compliquée si ça démarrait ainsi. Elle farfouillait dans ses affaires pendant qu’elle haussait le ton pour lui répondre. « Il semblerait. Vous en doutiez encore ? » Elle finit par trouver un long gilet de laine qu’elle pourrait draper par-dessus sa nuisette pour la tenir un peu plus au chaud. Après tout, elle aurait dû être sous sa couette à cette heure et non tenir la jambe à un invité. Elle revint dans le salon et leva un regard très étonné vers le jeune homme. Comment ça lui causer des soucis… « Josephine ? C’est la personne la plus facile à vivre que je connaisse… Je suis contente d’être tombée sur une colocataire comme elle. » Elle le pensait sincèrement, elle avait tellement eu peur de se retrouver avec quelqu’un qu’elle aurait dû accepter par manque de moyens et avec qui elle aurait eu du mal à se concilier. Heureusement, Jo était une bénédiction même s’il lui arrivait d’être un peu maladroite et assez têtue sur les bords. « Vous avez peut-être des anecdotes d’enfance à raconter ?» Oui, elle cherchait à faire la conversation avec lui et à détendre l’ambiance. Elle ne voulait pas non plus que le cousin aille se plaindre de la colocataire à Jo. Puis il fallait bien passer le temps et à part discuter, il n’y avait pas énormément d’options disponibles. Oh, ils pouvaient toujours faire une partie de scrabble.
CIARAN
Lun 18 Mar 2024 - 21:39
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